Le Propane en institution ?

D’expérience, une bonne conception au gaz doit prévoir, simultanément, deux types de sécurité :

La sécurité « active » par sondes et, centrale de détection (avec, le risque que la technique peut être, un jour, défectueuse – ne fut-ce que par défaut d’entretien : cas concret rencontré dans une administration !!! )

La sécurité « passive » qui vise que le gaz s’évacue « naturellement » en cas de fuite.

Le gaz naturel est plus léger que l’air, le point 2 est, par conséquent, plus facile à mettre en œuvre en créant des ventilations hautes au ras du plafond (celles-ci existent d’ailleurs, d’office, dans les vides-ventilés).

Le propane est un gaz lourd, plus lourd que l’air, il tapisse alors le sol … l’énorme danger est qu’il s’engouffre dans les vides-ventilés / sanitaires et, d’une façon générale, au niveau de l’ensemble des « points bas »… qui ne seraient même pas surveillés … !

Comme pour le LPG, je suis d’avis que les équipements, accessoires et, tuyauteries alimentés au gaz lourd n’ont pas leur place dans un bâtiment « avec des points bas » ; il suffit alors de construire un petit bâtiment technique (extérieur et, non accolé au bâtiment), en radier sur sol, équipé de grille(s) de ventilation extérieure(s) au ras du sol ; ainsi en cas de fuite de gaz, le gaz lourd s’élimine alors « naturellement » (par dilution dans l’air extérieur). La jonction « chauffage » entre ce petit local technique et, le bâtiment principal peut alors s’organiser au travers de tuyauteries enterrées dans le sol (en écartant toute possibilité d’entrée du gaz dans le bâtiment – pas de caniveau de jonction, par exemple…).

De cette façon, le point 2 est (aussi) rencontré.

Voici pour « illustrer » mes propos ; il s’agissait pourtant d’une toute nouvelle construction (2010)…

https://www.rtl.be/info/regions/liege/explosion-a-soumagne-les-dernieres-choses-qui-relient-ces-enfants-au-passe–175418.aspx

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3269722/2017/09/26/Deux-theses-s-affrontent-pour-expliquer-l-explosion-de-Soumagne.dhtml

Heusy, le 19/04/2018

Stéphane Séquaris – Ingénieur Conseil BESS Energie – Ancien Agent volontaire opérationnel de la Protection Civile de Crisnée (de 1998 à 2016 – 18 ans et, semi-professionnel attaché pendant une année au peloton  n°1 de Crisnée en spécialité NBC – Nuclear Biologic Chimic)

Remarque importante – structure du plafond BA de la piscine :

Dans une piscine, les pressions de vapeur vont de l’espace piscine vers les autres espaces ; si le pare-vapeur est absent ou, inadéquat (barrière à la vapeur insatisfaisante) : le chlore, « porté par la pression de vapeur », corrode alors les barres à béton au sein même du complexe de structure !

Voici un extrait d’un document produit par la FEREB a.s.b.l. (le document complet est téléchargeable) :

Source : FEREB a.s.b.l.- Les spécialistes de la réparation et la rénovation du béton

Pour une piscine, il est indispensable d’installer un pare-vapeur de classe IV ; il s’agit du niveau d’étanchéité à la pression de vapeur, le plus performant !

En fonction des pressions de vapeur moyennes annuelles (pi), le tableau suivant (extrait de la NIT 183 du CSTC) indique la classe de climat intérieur du local :

Source : Energie +

Bref, le pare-vapeur de classe IV est, généralement, à base de bitume ou, d’aluminium.

Quoiqu’il en soit, nous vous invitons à contacter votre Auteur de Projet ceci afin de bien s’assurer de la présence d’un pare-vapeur de classe IV protégeant efficacement le complexe … constitué de béton armé.

Attention : un pare-vapeur doit être posé avec le plus grand soin, il ne doit pas être percé et, les jonctions entre les bandes doivent être badigeonnées avec un produit bitumé adéquat (ou, reconnu comme tel en terme de performance « pare-vapeur », de classe IV).

Voici une belle image qui illustre un pare-vapeur inefficace (troué ou, mal posé) :

. « le seau » est le pare-vapeur (ici, troué…),

. la pression de l’eau est la pression de vapeur

. la fuite est le flux de vapeur portant « le chlore », l’agent corrosif

Si un doute subsiste, nous vous invitons à consulter un ingénieur en stabilité spécialiste du BÉTON ; pour bien s’assurer de la pérennité de la stabilité de la structure.

Barres à béton = « partie tendue ».

Stéphane Séquaris – Ingénieur-Conseil BESS Energie

Heusy, le 13/05/2018