A Heerlen, au Pays-Bas et, à quelques KM de Liège à peine, les Hollandais ont lancé (avec l’aide de l’Europe – lire ci-dessous), en 2008 déjà, le projet ambitieux d’une géothermie basée sur une ancienne mine à charbon désaffectée.

D'anciennes mines de charbon deviennent des sources d'énergie renouvelable

Source : https://reporterre.net/D-anciennes-mines-de-charbon-deviennent-des-sources-d-energie-renouvelable

La Wallonie regorge d’anciennes mines;  ces terrains sont par ailleurs, parfois, ré-exploités dans le cadre de projet de grande ampleur.

De l’énergie géothermique issue d’une mine de charbon

source : http://www.enerzine.com/de-lenergie-geothermique-issue-dune-mine-de-charbon/7504-2008-12

Néanmoins qu’attendent donc les Wallons pour tirer parti des anciens terrains miniers et, leur donner ainsi une nouvelle vie ?

Les Hollandais « ont osés » voici 10 ans : mais, pourquoi pas nous ?

Selon les estimations, ce concept génère pourtant une réduction de 55 % des émissions de CO2 (lire ci-dessous l’article complet) et, in fine, peut être assisté d’aides européennes ! Lançons-nous !

Peut être un projet Wallon à Charleroi : « l’eau des galeries de mine pour se chauffer »? Un premier … UN !

source : http://www.lanouvellegazette.be/135544/article/2017-10-05/charleroi-leau-des-galeries-de-mine-pour-se-chauffer

 

HEERLEN INAUGURE UNE CENTRALE GÉOTHERMIQUE À EAU MINIÈRE EN EXCLUSIVITÉ MONDIALE

Source de l’article présenté ci-dessous : https://ec.europa.eu/environment/ecoap/about-eco-innovation/good-practices/netherlands/328_fr
World's first mine-water power station opens in Heerlen

Financé par l’UE, le projet Minewater a donné naissance en octobre 2008 aux Pays-Bas à la première centrale géothermique à eau minière au monde . Ce succès met en évidence l’énergie géothermique potentielle qui sommeille dans l’eau des mines désaffectées.

Le projet Minewater consiste en la construction d’une centrale géothermique qui exploite l’eau des mines désaffectées de la ville d’Heerlen, au cœur d’une région charbonnière qui a fermé sa dernière mine dans les années 70. L’objectif visé était de montrer que ces mines disposent du potentiel suffisant pour alimenter en énergie «verte» les infrastructures municipales de chauffage et de refroidissement. En outre, cette initiative avait également pour vocation de mettre en lumière les avantages d’une telle approche sur le plan de l’environnement et de l’emploi.

Né en 2005, ce projet implique sept partenaires européens, notamment des municipalités, des instituts de recherche en matière de construction et des associations pour le logement, et bénéficie d’un large soutien financier de l’UE. Le concept a été mis au point par Elianne Demollin-Schneiders, coordinatrice de la gestion de l’énergie de la municipalité d’Heerlen. Mme Demollin-Schneiders a vu dans les eaux de la mine une source potentielle d’énergie géothermique et a reçu l’appui du bureau du maire d’Heerlen pour la mise en œuvre du projet pilote.

Ce concept novateur s’est attiré le soutien d’organisations de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni, qui ont épaulé Heerlen, ville leader du projet. Le soutien financier de l’UE se montant à 48 % du coût total de 20 millions d’euros provient du programme Interreg IIIB NWE, un volet de la politique de cohésion de l’UE qui canalise les investissements du Fonds européen de développement régional (FEDER) en faveur de l’avenir économique, environnemental, social et territorial du nord-ouest de l’Europe.

La centrale est répartie en deux sites au centre et au nord d’Heerlen. Les travaux ont commencé en mars 2005 via le forage de deux puits d’une profondeur de 825 mètres à Heerlerheide afin d’accéder à une poche d’eau minière d’une température de 35°C. Trois puits supplémentaires de 250 à 500 mètres de profondeur ont ensuite été forés dans le parc municipal d’Oranje Nassau. Ces puits peu profonds reçoivent l’eau de Heelerheide une fois qu’elle a été utilisée pour le chauffage. Celle-ci sera ensuite stockée pour être utilisée ultérieurement à des fins de refroidissement.

L’association de logement Weller, partenaire du projet, a construit 200 maisons, magasins et bureaux, ainsi qu’une bibliothèque et un supermarché dans la zone comprise entre les deux sites miniers. L’ensemble de ces bâtiments contient des systèmes de chauffage et de refroidissement qui exploitent l’énergie tirée des eaux minières. Selon les estimations, ce concept génère une réduction de 55 % des émissions de CO2. «Nous pensons que cette centrale fournira la preuve de l’efficacité de ce concept», déclare le conseiller municipal Riet de Wit.,

Pour en savoir plus:

Conseil européen de l’énergie géothermique (EGEC): http://www.egec.org

Pour en savoir plus