La durée d’amortissement des travaux – Eco-responsabilité citoyenne (03/10/2018)

La durée d’amortissement des investissements

Il s’agit de la durée nécessaire pour rembourser l’intégralité des investissements réalisés dans le cadre des travaux économiseurs d’énergie :

1. Ce, par le gain provoqué par les économies énergétiques générées, chaque année.

2. S’il échet, grâce aux primes et/ou aux réductions fiscales qui favorisent encore d’avantage les temps de retour.

Par exemple : il n’est pas rare que le coût des travaux portant sur le remplacement d’une ancienne chaudière soit récupéré en 5 années, … pour, in fine, ne plus être que du gain financier ! 

Contrairement aux produits financiers peu fiables, les investissements dans le domaine de l’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) demeurent rentables puisque, in fine, les réserves de combustibles fossiles continuent à s’épuiser inexorablement et, qu’à l’heure actuelle, le défi cornélien visant à la suppression des ressources nucléaires ne peut, à moyen et à long terme, que provoquer une augmentation particulièrement substantielle du coût du kWh ‘classique’ !

Source : http://www.natura-sciences.com/energie/centrales-nucleaires-demantelement512.html

La crise du nucléaire 2018 rappelle que l’énergie n’est pas un « puits infini » et, « qu’elle est précieuse » : il s’agit de la respecter. A l’annonce de la fermeture de plusieurs centrales nucléaires pour cause d’entretien, nous recevions ce post linkedin de Damien Ernst – Professeur ULG :

« Alerte prix de l’électricité en Belgique. 411 €/MWh sur les marchés demain à 21h.

Prix moyen sur les marchés en 2017 : moins de 40 €/MWh.

Et on n’est pas encore en hiver. La facture va EXPLOSER. »

Par expérience, lorsqu’un vecteur énergétique augmente, cela risque d’entraîner à la hausse les autres vecteurs énergétiques … (gaz naturel, fuel, …).

En Belgique, le nucléaire assure environ 50 % de production… du pays et, nos centrales sont vieillissantes.

Plusieurs alternatives portant sur le respect des ressources énergétiques – « éco-responsable » sont à mettre en place :

  • Des technologies plus économes en consommation – l’audit en énergie est l’outil

  • Modifier les (mauvaises) habitudes des personnes (mise en place d’une cellule énergie en terme de sensibilisation, introduire des formations dès l’école pour sensibiliser les plus jeunes au respect des ressources énergétiques, …) en vue que chacun devienne « éco-responsable »

  • Recycler : les parcs Belge en sont un bel exemple mais, aussi les magasins de seconde main

  • Eviter les achats impulsifs et, inutiles qui resterons dans les armoires (ils coûtent en énergie et, en CO2 : fabrication, transport, recyclage, destruction, … etc)

  • Contrer les publicités qui provoquent des achats impulsifs et compulsifs inutiles; des effets de mode inutiles (dynamique de groupe « à casser »)

  • Mettre en place un système de labellisation légal GLOBAL des produits (label portant sur la fabrication, l’utilisation puis, la destruction / le recyclage) afin d’orienter le consommateur. Cet aspect est certainement le plus compliqué à mettre en oeuvre mais, certes, un des plus important … Il y a à faire …

  • Favoriser et, encourager le télétravail

  • Trouver une solution vis-à-vis du primaire (usine) en Belgique qui doit amortir les travaux d’investissement en 2 ans (fort / trop court) puisqu’il s’agit généralement de multinationale « à l’avenir incertain ». Je trouve malheureux que certaines entreprises déversent quotidiennement leur surplus d’énergie dans la Meuse; sinon, pour provoquer un micro-climat sur Liège (qui gagne 1 ou 2°C Te…) ?

  • Que les Bureau d’Etudes prescrivent des équipements à la pérennité allongée (exiger des garanties à longs termes, etc …); bref, de la qualité.

  • Condamner fermement les fabricants qui programment la mort intentionnelle de leurs accessoires et équipements ce, afin d’entraîner de nouvelles affaires (exemples de cas : imprimantes, smartphones, etc …) alors que ceux-ci auraient pu fonctionner bien plus longtemps

  • Encadrer et encourager, si nécessaire, les professions visant à réparer et, à redonner une nouvelle vie aux produits existants. Ce n’est pas ringard de réparer

  • Favoriser et encourager l’autonomie « toute relative » des industries et, des copropriétés (cogénération, panneaux solaires, …)

  • Favoriser et, encourager les technologies vertes à tendance de production continue (à contrario, les éoliennes ne fonctionnent pas quand il y a trop ou trop peu de vent; principe similaire avec les panneaux solaires avec le soleil) : lire notre article  ‘Géothermie et, mines désaffectées – La Région Wallonne en est riche – les Hollandais ont osés ; pourquoi pas nous ?’

  • Créer des pistes cyclables protégées; la Wallonie est vallonnée bien entendu mais, les vélos à assistance électrique sont particulièrement efficaces et puis, le sport : c’est bon pour la santé ! Les pistes cyclables « peintes » sur le sol, avec l’emploi des fonds européens, sont inutiles car, elles ne protègent PAS l’usagé faible !  Inspirons-nous des Hollandais qui utilisent le vélo en quasi « non stop » mais, toujours en protection … Et, pourquoi pas nous ?

Certaines de ces mesures non populaires pourraient provoquer, à court / moyen terme, des pertes d’emplois. Néanmoins, la restructuration de la société pourrait, par contre, en créer des nouveaux. Un nouvel équilibre devra être trouvé; car, de toute façon, nous sommes (tous) face à un mur et, de tout cœur, il ne faudrait pas que la terre devienne « le nouveau Titanic » qui sombrerait faute … d’Iceberg ; ).

Cordialement

Stéphane Séquaris – Ingénieur-Conseil et, expert agréé en énergie

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